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Examen diocésain

1. 1. La partie préparatoire de l'affaire: les indispensables pour débuter la procédure.

Dans l'Eglise catholique, toute personne peut avoir l'initiative d'une procédure de canonisation: un ordre, un groupe, une institution, une communauté, ou une personne individuellement, mais l'évêque lui-même de par ses fonctions. L'initiative entraîne la responsabilité morale et matérielle. La responsabilité morale consiste à prouver la sainteté de la vie de la personne pressentie, ou bien les preuves de son martyr; la responsabilité matérielle entraîne la prise en charge des frais de la procédure. L'initiateur (dont le nom officiel est: "Actor") désigne, en tant que demandeur, un postulateur pour représenter l'affaire ; celui-ci doit recevoir l'approbation du prélat compétent.

L'évêque doit être certain de la sainteté de la vie ou du martyr de la personne pressentie, et des signes et miracles de son intercession, par lesquels sa renommée est présente au milieu des fidèles. C'est là-dessus que le postulateur doit apporter toute documentation en présentant la lettre de demande. De plus, la demande du postulateur doit prendre en compte la signification pastorale, présenter la vie de la personne pressentie, et suggérer quelles personnes peuvent être entendues comme témoins.

Le responsable numéro un de la procédure diocésaine est l'évêque: sans sa décision écrite, la procédure de canonisation ne peut pas débuter. La responsabilité de l'évêque est que tous les documents essentiels soient rassemblés à l'occasion de la procédure. S'il s'agit de ce qu'on appelle une affaire ancienne – ou bien de tout témoignage oral, tout document, s'il s'agit de commencer une affaire nouvelle. Le but est de réunir la documentation la plus complète possible, et le contrôle consciencieux des conditions des prières exaucées supposées être miraculeuses.

Josephus Mindszenty

 

Avant que l'évêque ne décide de débuter la procédure, il faut demander l'avis des évêques ayan rang d' "ordinarius" des diocèses voisins. (En Hongrie et dans les pays voisins de petite ou de moyenne importance, l'avis de toute la conférence épiscopale). On a besoin de cela afin que la signification pastorale soit justifiée, et que cela ne se restreigne pas à un cercle étroit ; car toute procédure a comme but final la canonisation. Ensuite, l'évêque insère la demande du postulateur, et informe Rome du dessein de débuter la procédure, auquel le Saint-Siège par son "nihil obstat" répond en faisant savoir qu'il n'y a pas d'objection à cette affaire.

La mise en route de la procédure est assurée par une décision de l'évêque, dans laquelle il constitue le tribunal de canonisation de trois membres qui sont : l'évêque responsable (juge délégué), le procureur (Promotor justitiae) et un greffier chargé du procès-verbal ; si la procédure ne peut se dérouler dans une langue reconnue par la Congrégation, on a recours à un traducteur, qui transpose toute la matière de la procédure dans une des langues reconnues (l'italien en général). Les spécialistes de théologie et d'histoire rassemblent les sources écrites et les documents, les évaluent, tandis que les professionnels de la médecine (ou des praticiens professionnels ou des spécialistes d'un autre domaine de connaissance intellectuelle) examinent l'aspect scientifique des miracles. Chaque personne responsable doit prononcer le serment d'accomplir consciencieusement son travail et de garder les secrets de l'affaire.

2. Rassembler les preuves écrites et les documents

Les censeurs-théologiens ont une tâche indépendante qui consiste à vérifier que les documents écrits communiqués sont en adéquation avec le contenu de la foi et de la morale catholique. A travers cela, on évalue la personnalité et la spiritualité du Serviteur de Dieu. La commission des spécialistes historiques est composée de trois membres au minimum. Dans une affaire appelée "ancienne", les déclarations de la commission historique et les documents s'y rapportant représentent la matière première des preuves de la sainteté de vie ou du martyr.

Rassembler les preuves écrites et les documents

 

3. Le déroulement de l'audition des témoinsó

Le déroulement de l'audition des témoinsó

 

La première session du tribunal a lieu après la synthèse des preuves et documents écrits. Cela peut aussi se passer officiellement lors de la dernière session, dans un cadre solennel et liturgique adapté, ainsi qu'à l'occasion de prières au début et à la fin de la procédure. Il n'y a aucune prescription concernant les témoins, mais il faut se soucier que chaque témoin oculaire ayant des informations qui méritent d'être connues, puisse être auditionné.

4. La clôture de l'examen et l'expédition à Rome

La clôture de l'examen et l'expédition à Rome

 

On appel "Archetipus" la matière de l'examen original, "Transumptum" la transcription fidèle des textes. Chaque page du "Transumptum" est photocopiée et reçoit la signature et le cachet du greffier, c'est l' "Exemplar Publicum", c'est-à-dire l'exemplaire officiel. Les actes originaux et les photocopies, après leur authentification sont solennellement clôturés, dans le cadre de la session finale. L'exemplaire original et un exemplaire des actes traduits cacheté est amené aux archives du diocèse, les exemplaires nécessaires sont, eux, adressés à Rome. Ainsi la procédure diocésaine est achevée.